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Libération

Pour les 35 heures, Jospin remonte le temps

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Devant une commision parlementaire, l’ancien Premier ministre a défendu le dispositif mis à mal.
publié le 9 octobre 2014 à 19h56

Des verbes conjugués au passé simple, une certaine nostalgie et, en creux, un cours d'histoire du socialisme… Lionel Jospin était de retour à l'Assemblée nationale jeudi. Auditionné par plusieurs députés, dans le cadre d'une commission d'enquête sur «l'impact sociétal, social économique et financier de la réduction progressive du temps de travail», celui dont la carrière politique s'est fracassée au soir du 21 avril 2002 n'a pas caché son honneur d'avoir impulsé les lois sur les 35 heures. Elles restent, selon lui, «un des instruments d'une grande et efficace politique de l'emploi. Je reste fier d'avoir dirigé le gouvernement qui l'a conduite».

Lunettes. Lionel Jospin s'est bien sûr appliqué à rappeler combien la conjoncture économique sous sa mandature (1997-2002) était différente de celle d'aujourd'hui - la France connaissait alors une période de croissance. Mais il a aussi rappelé le lien - parfois - mécanique entre engagement électoral et traduction législative, montrant fatalement combien l'histoire récente est cruelle pour le socialisme au pouvoir. «Passer aux 35 heures fut un des principaux engagements du programme que nous avons proposé aux Français lors des élections législatives de 1997. Une fois élus, ces engagements devaient être tenus», a lâché l'ancien Premier ministre, lunettes figées sur ses notes. Avant de détailler l'impact de ses lois. «Aujourd'hui, les 35 heures sont entrées dans les mœur