Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a pris le contrepied dimanche du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, favorable à une réforme de l'assurance chômage, en lui rappelant que les ministres devaient se conformer à la parole présidentielle. «La gauche n'a pas de tabous, mais elle a quelques totems, en particulier le fait que quand le président de la République s'exprime, les ministres appliquent», a déclaré le député à son arrivée du conseil national du PS à Paris. Est-ce une fin de non recevoir à ce chantier? «Absolument», a tranché Cambadélis.
Il répliquait ainsi à Emmanuel Macron qui, dans le JDD, a jugé qu'il ne devait «pas y avoir de tabou ni de posture» sur l'assurance-chômage, en plein débat à gauche sur l'opportunité de débattre du montant et de la durée des allocations. «L'assurance-chômage est en déficit de 4 milliards d'euros», argumente le ministre. «Quel responsable politique peut s'en satisfaire? Il y a eu une réforme, elle est insuffisante. On ne pourra pas en rester là. C'est aux partenaires sociaux qu'il appartient de faire avancer les choses».
Cette forte prise de position intervient trois jours après que François Hollande eut assuré à Milan, à propos d'une réforme de l'assurance chômage, qu'il y avait «suffisamment de sujets pou