C’est, ce lundi, le premier procès de Jean-Noël Guérini. Pendant une journée, le tribunal correctionnel de Marseille doit examiner une affaire de détournement de fonds publics, la démission d’un collaborateur transformée en licenciement, pour lui permettre, pense la justice, de toucher de l’argent et se présenter à des élections. Ce n’est pas le dossier le plus grave parmi ceux qui menacent le président (ex-PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône. De loin. Mais il peut lui valoir à terme une condamnation, une peine d’inéligibilité, alors que Guérini est en train de revenir dans le jeu politique local.
Les municipales lui ont permis de faire battre son ancienne famille socialiste, en s'alliant avec la droite. Les sénatoriales l'ont vu remporter trois fauteuils sur son seul nom (lire Libération du 4 octobre 2014). Dans cinq mois, il tentera de conserver son département. Son influence revient peser sur les élus, par peur ou intérêt. Certains militent pour que le PS lui refasse une place, tandis que des militants prient pour que la justice fasse le travail que la classe politique n'a pas eu le courage de faire, écarter Guérini. Ce n'est pas son rôle. Elle va se contenter de refaire en une journée l'instruction d'un dossier pas très compliqué.
Le 26 mai 2011, Jean-Noël Guérini signe la lettre de licenciement de l’un de ses conseillers tec