Il a tout du frère jumeau de Jean-Charles Marchiani, homme à tout faire de la galaxie chiraco-pasquaïenne, laquelle n’aurait pourtant jamais osé le propulser à une fonction officielle à l’Elysée. C’est le risque pris par Nicolas Sarkozy en nommant Jean-François Etienne des Rosaies comme chargé de mission entre 2007 et 2010. Récemment placé en garde à vue dans le Kazakhgate, une vente d’hélicoptères à Astana sur fond de trafic d’influence en vue de sortir quelques oligarques du pétrin, il illustre à merveille la porosité entre la politique et les affaires. Car si les hommes de pouvoir ont toujours eu recours aux hommes de l’ombre, il est rarissime de les installer officiellement au cœur des réseaux.
Guère diplômé, tout juste un brevet de l'école technique de l'armée de l'air, JFER tâte de la communication et du journalisme (au Commissariat à l'énergie atomique et à l'ORTF) avant de trouver sa voie, le relationnel, et un métier, «chargé de mission». Auprès de chefs d'Etat africains (1972), du ministre français de la Coopération (1973) et du président de la Générale des eaux, Guy Dejouany (1976-1986). Son rôle consiste à fréquenter les élus de tous bords, que la vieille dame arrosait proverbialement. «Il en a sur eux autant qu'ils en ont sur lui», résume un ex-collaborateur.
«Fatuité». Après un bref retour en cabinet (auprès de Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité sous la première cohabitation), fort utile pour recharger l