Il se présente comme le garant du rassemblement de la droite, le seul véritable leader capable de donner une voix et un visage à l'opposition. A chacune de ses interventions publiques, Nicolas Sarkozy martèle cet argument, censé démontrer l'absolue nécessité de son retour. Puisque quelques importuns, Alain Juppé et François Fillon en tête, refusent de voir en lui le De Gaulle du XXIe siècle, l'ancien chef de l'Etat entend au moins qu'on lui reconnaisse la capacité de mettre de l'ordre à l'UMP. Ce n'est pas gagné.
Près d'un mois après l'annonce de sa candidature à la présidence du parti, la confiance des sympathisants UMP s'effrite dangereusement. Selon un sondage Ipsos pour le Point réalisé les 10 et 11 octobre et rendu public lundi soir, Sarkozy dégringole de 9 points à 31% de bonnes opinions contre 64 % d'opinions négatives. Jamais il n'avait été si sévèrement jugé depuis sa défaite face à François Hollande. La chute est encore plus rude auprès des sympathisants UMP : l'ancien chef de l'Etat perd 11 points et se retrouve derrière Alain Juppé qui poursuit, olympien, sa paisible ascension avec 76% d'opinions favorables. La déception est de taille pour le revenant qui se fait fort de «redonner de l'espoir» aux Français.
«Absence de dynamique»
Avant même de connaître les résultats de ce sondage, le député-maire UMP de Coulommiers (Seine-et-Marne), Franck Riester, soutien de Bruno Le Maire pour la présidence de l'UMP, soulignait lundi matin, au micro de RFI, «l'absence