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Récit

François Hollande : «Si vous enviez la pauvreté, essayez-la»

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A Clichy, lors d'une table ronde avec des représentants de plusieurs associations, le Président a tenté de défendre son plan de lutte contre la pauvreté, lancé en 2013. Sans convaincre.
François Hollande avec François Chérèque, chargé du suivi du plan de lutte contre la pauvreté. (Photo Marc Chaumeil (Divergence) pour Libération)
publié le 14 octobre 2014 à 16h25
(mis à jour le 14 octobre 2014 à 16h37)

Plus qu'une priorité, un combat ou même une grande cause : la lutte contre la pauvreté est la «raison d'être» de François Hollande. C'est du moins ce que le Président avait expliqué il y a un peu plus d'un mois, face caméra, en marge d'un sommet européen, pour désamorcer la bombe activée par le bouquin de son ex-compagne Valérie Trierweiler. Ce mardi matin, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), dans les locaux de l'Agence du don en nature, où il avait convié des représentants d'associations à faire un point d'étape sur le plan de lutte contre la pauvreté lancé début 2013, François Hollande a rappelé son engagement. Mais s'est montré bien plus convaincant sur la forme que sur le fond.

«Fierté d’une Nation»

«Lorsqu'il y a de la pauvreté, c'est une blessure pour celles et ceux qui sont concernés, mais c'est une humiliation pour la République», a-t-il déclaré en fin de matinée, après avoir été pressé par plusieurs participants à se prononcer sur la défiance qui s'exprime à l'égard des chômeurs et plus généralement des pauvres. «Si vous enviez la pauvreté, essayez-la et vous verrez», a lancé Hollande. «La fierté collective, c'est de permettre que nous puissions, non pas supprimer, éradiquer la pauvreté mais faire en sorte que tous ceux qui sont loin puissent être ramenés, raccrochés, repris par l'action collective. C'est ça qui fait non pas seul