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Le maire UMP d’Ajaccio dans la tourmente

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L’ancien édile divers gauche avait déposé un recours pour fraude lors des municipales qui pourrait aboutir ce jeudi.
Laurent Marcangeli, en juin 2012 à Ajaccio. (Photo Pascal Pochard Casabianca. AFP)
publié le 14 octobre 2014 à 19h36
(mis à jour le 15 octobre 2014 à 9h12)

Les électeurs d'Ajaccio devront-ils retourner aux urnes ? Le tribunal administratif de Bastia statue jeudi matin sur le recours de l'ancien maire Simon Renucci (divers gauche), qui accuse l'UMP Laurent Marcangeli d'avoir remporté la mairie en fraudant. Dans son édition de mardi, Corse Matin révèle une synthèse des conclusions du rapporteur public, qui compte demander l'annulation «totale ou partielle» du scrutin, en raison de «manœuvres frauduleuses». Marcangeli avait été élu de 281 voix, mais ses adversaires ont découvert un nombre nettement plus élevé de procurations douteuses, certaines distribuées, selon eux, en échange de bons de secours du conseil général. Le maire battu avait senti la fraude avant même le second tour.

Erreurs. Un fonctionnaire l'avait alerté du nombre anormalement élevé de procurations, 640 signées entre les deux tours alors que l'UMP avait environ 300 voix de retard sur lui. Renucci avait alors tenté d'alerter préfet, procureur, présidente du tribunal, Premier ministre… Sans comprendre qu'on peut difficilement punir une faute tant qu'elle n'a pas été commise. Après le second tour et l'annonce du retrait de la vie politique du maire battu, son entourage récupérait les procurations douteuses pour les vérifier une à une, avec à la clé beaucoup d'erreurs troublantes. Fautes dans l'orthographe des noms, signatures fantaisistes, nombreuses procurations rédigées d'une même écriture, documents t