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Libération

Plan contre la pauvreté, le Président rhabillé pour l’hiver par les associations

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publié le 14 octobre 2014 à 19h36

Plus qu'une priorité, un combat ou même une grande cause, la lutte contre la pauvreté est la «raison d'être» de François Hollande. C'est du moins ce que le Président avait expliqué, voilà peu, face aux caméras, en marge d'un sommet européen, pour désamorcer la bombe des «sans-dents» activée par le livre de son ex-compagne Valérie Trierweiler. Mardi matin, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), dans les locaux de l'Agence du don en nature, où il avait convié des représentants d'associations pour un point d'étape du plan de lutte contre la pauvreté lancé début 2013, Hollande s'est montré plus convaincant sur la forme que sur le fond, enchaînant les généralités : «Lorsqu'il y a de la pauvreté, c'est une blessure pour celles et ceux qui sont concernés, mais c'est une humiliation pour la République.»

Pressé par des participants de se prononcer sur la défiance à l'égard des chômeurs et des plus démunis, il a lancé : «Si vous enviez la pauvreté, essayez-la et vous verrez.» Ce n'est qu'à la fin de la table ronde qu'il a recueilli quelques timides applaudissements en assurant que «la fierté collective, c'est de permettre que nous puissions, non pas supprimer, éradiquer la pauvreté, mais faire en sorte que tous ceux qui sont loin puissent être ramenés, raccrochés, repris par l'action collective».

Plus tôt, les représentants des associations l'avaient rhabillé pour l'hiver. Tous ont reconnu au préalable les bonnes intentions du plan