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Sarkozy, le meeting de répétition

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Sur scène, l’ancien président, en campagne pour diriger l’UMP, n’hésite pas à convoquer ses blessures, sa femme artiste, sa fille, et même Corneille. Avec toujours les mêmes anecdotes.
Nicolas Sarkozy à Vélizy, le 6 octobre 2014. (Photos Laurent Troude)
publié le 14 octobre 2014 à 19h56
(mis à jour le 15 octobre 2014 à 16h05)

«Nicolas ! Nicolas !» Ce mercredi soir, l'ancien chef de l'Etat a prévu de se faire acclamer à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire). Comme à Troyes, Vélizy et Toulouse, Sarkozy va répondre aux questions des militants. Avec des sketchs rodés et un penchant certain pour l'exhibitionnisme. Exemples.

Voyez comme je suis jeune

Au détour d'une question sur les fonctionnaires, Sarkozy se lance dans l'évocation attendrie de sa fille, Giulia. Le même sketch répété au mot près à Vélizy et à Toulouse. Evoquant les instituteurs qui se donnent «un mal de chien», il badine. «Aussi curieux que cela puisse paraître, ma fille a une institutrice», suivi d'un long sourire ravi et de cette précision, censée répondre à l'étonnement de certains : «Non, pas ma petite-fille, c'est bien ma fille.» Ce n'est pas le bientôt septuagénaire Alain Juppé qui pourra en dire autant. A Toulouse, pour enfoncer le clou, Sarkozy a feint de s'excuser d'avoir oublié le prénom de Pierre, qui l'a interrogé : «Ce doit être Alzheimer… Soyez indulgent, Pierre, 60 ans l'an prochain.»

Voyez comme je suis viril

Avant le moment Giulia, il y a toujours le moment Carla. «La dernière fois que je suis venu à Troyes, c'était pas comme président de la République, mais c'était pour porter la guitare de ma femme», a-t-il précisé le 2 octobre. A Vélizy, alors qu'il disait ses «regrets» d'avoir pu en blesser certains, il apportait cet