Conformément à la loi de programmation militaire (LPM) pour 2014-2019, qui prévoit 23 500 suppressions de postes, le ministère de la Défense a annoncé mercredi de nouvelles coupes dans les effectifs. Avec la volonté affichée de limiter les fermetures spectaculaires au sein d’une institution fragilisée et de préserver les capacités opérationnelles.
Quelles sont les principales coupes annoncées ?
«Dissolution» : voilà le mot qu'il fallait à tout prix éviter de prononcer. Dans le message adressé par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, aux armées, il ne figure qu'une seule fois. C'est le 1er régiment d'artillerie de marine et l'état-major de la 1re brigade motorisée, tous deux installés à Châlons-en-Champagne (Marne), qui ont ce triste privilège. Là, 960 emplois sont concernés. Pour le reste, le ministère évoque des «transferts» et des «transformations» permettant d'atteindre discrètement l'objectif visé des 7 500 postes supprimés pour 2015. Les trois armées sont touchées par ces restructurations. Cinq bâtiments de la marine nationale seront désarmés, et la base navale de l'Adour, à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), ainsi que le commandement maritime de Strasbourg, fermés. Du côté de l'armée de l'air, la base aérienne de Drachenbronn (Bas-Rhin) sera transformée en «élément air» rattaché à la base de Nancy, tandis que celle de Dijon-Longvic réduit la voilure avec le transfert du commandement des forces aériennes vers Bordeaux-Mérignac. Enfin, le service de santé des armée