Il a présenté son rapport seul. Le rapporteur socialiste Yann Galut s'est exprimé ce mercredi à l'Assemblée en l'absence de Luc Chatel, président (UMP) de la commission d'enquête parlementaire sur «l'exil des forces vives». Chacun est resté sur les mêmes convictions, irréconciliables. Les députés de gauche, persuadés que la fuite des cerveaux et des gros portefeuilles n'est ni alarmante ni plus forte en France qu'ailleurs et que ces départs ne doivent de toute façon pas compromettre «notre modèle social». Ceux de droite s'inquiétant de voir des Français partir «par dépit, du fait d'une mentalité anti-travail, de la pression fiscale absurde, du chômage de masse persistant» et autres éléments noircissant le tableau.
Au sein de la commission d'enquête en avril, tout s'était mal enclenché. C'est l'UMP qui avait fait valoir son droit de tirage - qui accorde aux groupes d'opposition ou minoritaires une commission d'enquête par an - pour travailler sur le sujet, obtenant la présidence de la commission, le poste de rapporteur revenant à la majorité. Mais la gauche n'a cessé de rappeler que le terme d'«exil» des forces vives n'était pas à son goût. «Stigmatisant», selon Galut. Six mois et 34 auditions plus tard, rien ne va mieux. Mardi, le rapport Galut est adopté avec les voix des 12 membres de gauche de la commission, les 11 UDI et UMP le rejetant. Chatel a même rédigé un contre-rapport qui s'ouvre sur les paroles de la chanson «Tout va très b