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Libération
Récit

Sarkozy et les enseignants : coupera, coupera pas ?

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Le candidat à la présidence de l'UMP a de nouveau annoncé la suppression de 30% des postes de profs. Une proposition déjà faite la semaine précédente... et qui avait été démentie par son porte-parole.
Nicolas Sarkozy en meeting à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), le 15 octobre. (Photo Guillaume Souvant. AFP)
publié le 16 octobre 2014 à 11h34
(mis à jour le 16 octobre 2014 à 17h57)

Ça avait commencé plus en douceur. Un peu moins d'outrance, moins d'intox. Un discours écrit et des questions préparées. Après avoir joué la carte de la proximité lors de rencontres interactives avec le public, Nicolas Sarkozy, debout derrière un pupitre, était en mode under control, pour son cinquième meeting à Saint-Cyr-sur-Loire, mercredi soir.

Et puis, la rechute.

Profitant de la dernière question posée par la salle, Nicolas Sarkozy ressort son couplet sur les enseignants : «Il faudra accepter la réduction très sensible du nombre de fonctionnaires. Si je prends comme seul exemple les enseignants, pour qui j'ai beaucoup de respect. Je le dis, nous n'avons pas les moyens d'entretenir un million d'enseignants. Il faut augmenter de 30% le temps de travail, de 30% leur rémunération, et diminuer leur nombre de 30%. Ainsi, vous aurez le meilleur pour vos enfants.» [Vidéo visible sur le site de campagne du candidat, à 1h32mn environ.]

A ce moment-là, Gérald Darmanin, porte-parole de campagne, qui devait se dire que tout se passait bien, a dû s'arracher les cheveux.

Lors du meeting précédent, à Toulouse, Sarkozy s'était aussi laissé allé à cette annonce, qui implique quand même la destruction de plus de 200 000 postes d'ense