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Libération

Hollande remet sa toque de chef politique

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Face à un Manuel Valls qui penche à droite, le chef de l’Etat reçoit beaucoup et veut donner des gages à gauche.
publié le 17 octobre 2014 à 20h16

François Hollande bouge encore. Mieux (en tout cas pour ceux qui espèrent avoir la possibilité de revoter pour lui en 2017), il se remet à faire de la politique. Sans attendre une hypothétique remontée de sa cote de popularité, ou d’éventuels résultats économiques dont on sait aujourd’hui qu’ils n’arriveront pas avant la fin 2015, le Président est convaincu de l’urgente nécessité à reconstruire une majorité passablement abîmée par cette première moitié de quinquennat. Après avoir recadré son Premier ministre sur le tempo d’une possible réforme des allocations chômages, il vient d’envoyer, coup sur coup, deux messages à très fort contenu politique.

Maintien. D'abord, il a dû se faire violence en acceptant la fin de l'uniformité des allocations familiales. Il a toujours été contre. Le Parti socialiste a longtemps été pour. Et quand mardi, les députés de la majorité non frondeuse ont mené la charge pour exiger leur mise sous condition de ressources, Hollande n'a pas eu d'autre choix que d'accompagner le mouvement (lire ci-contre). Ensuite, le même Hollande n'a pas hésité à confier, à l'occasion d'un tête-à-tête à l'Elysée avec Emmanuel Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), que sa promesse de campagne de fermer la centrale de Fessenheim avant 2017 sera bien tenue. Jeudi, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, n'avait pourtant pas exclu, comme Ségolène Royal, le maintien en activité de cette c