Ce Bruno Le Maire, il agace de plus en plus fort dans les rangs sarkozystes. Fragilisé par l’état de grâce d’Alain Juppé, l’ex-président de la République doit composer avec ce rival entêté qui a même le culot de le défier dans la course à la présidence de l’UMP. Contrarié dans son ambition d’incarner l’homme providentiel, Sarkozy l’est tout autant dans son projet, nettement moins glorieux, de succéder à Jean-François Copé.
«Ce connard que j'ai fait ministre», aurait-il pesté en privé, selon le Canard enchaîné. En garçon bien élevé (chez les jésuites), Bruno Le Maire «ne peut imaginer» qu'un ancien chef de l'Etat puisse se laisser aller à de tels propos. Il assure également ne pas vouloir croire que son bon camarade Brice Hortefeux ait pu le décrire comme «une ordure» qui «crache à la gueule» des sarkozystes.
Victoire. Imperturbable, l'ex-ministre de l'Agriculture continue, chaque soir, de faire salle comble auprès des militants. Au rythme qu'il s'impose, Le Maire aura tenu plus d'une centaine de réunions le 29 novembre, jour de l'élection du président du parti. Même si la victoire de Sarkozy ne fait aucun doute, les sondages confirment la percée de Le Maire. Mardi, le baromètre Odoxa pour France Inter indique qu'un quart des sympathisants de l'UMP veulent Le Maire à la tête du parti. Un tel score, le 29 novembre, priverait l'ancien chef de l'Etat du plébiscite escompté. Comme en 2004, l'ami de P