Sa course de fond est lancée. Depuis qu'il a quitté cet été la coprésidence du Parti de gauche pour fonder le Mouvement pour la VIe République (M6R), Jean-Luc Mélenchon s'est engagé dans un long combat. Sur son blog et à longueur d'interviews, le député européen, qui vient de publier un ouvrage intitulé l'Ere du peuple (Fayard), répète à l'envi combien la monarchie présidentielle qu'est la Ve République est à bout de souffle, pour mieux justifier un nécessaire changement de régime.
«Nous sommes en train de former une force civique au service d'un projet de révolution pacifique et démocratique», écrit ainsi l'ex-socialiste dans son dernier billet de blog. L'année 2017 sera, espère-t-il, le moment pour concrétiser sa revendication. A terme, il souhaite que le peuple élise une Assemblée constituante chargée de rédiger le texte de la VIe République. Dont l'un des piliers serait le «référendum révocatoire» offrant aux citoyens d'écourter le mandat du chef de l'Etat. Pour l'heure, Mélenchon ne propose que de signer son appel en faveur d'une VIe République. Sa «force civique» comprend à ce jour près de 55 000 signataires.
L'ex-candidat à la présidentielle y a listé mi-octobre 50 personnalités, parmi lesquelles le journaliste Paul Ariès, le président d'honneur d'Attac Bernard Cassen ou encore l'économiste et ex-député européen PS Liêm Hoang-Ngoc. Soit autant d'intellectuels, chercheurs et artistes déjà sensibles à