François Hollande a profité mercredi de la remise des insignes de grand croix de l'ordre national du mérite à Manuel Valls pour multiplier les messages politiques, évoquant Georges Clemenceau - modèle politique du Premier ministre - qui échoua aux portes de l'Elysée, et vantant l'art de la «synthèse».
«Vous aimez citer de grands républicains, vous vous inscrivez dans cette tradition [...] Une des figures qui vous sert de référence, c'est celle de Clemenceau. C'est un personnage controversé, y compris au sein de la gauche française. C'est sans doute pour cela que vous l'utilisez», a déclaré Hollande, suscitant le sourire de Valls situé à quelques mètres de lui sur l'estrade. «Car vous aimez la controverse, à condition qu'elle soit un facteur de débat, de contradiction et en même temps de synthèse. Car il faut aussi qu'il y ait des hommes de synthèse dans la République. C'est très important», a poursuivi, déclenchant quelques rires dans l'assistance, le chef de l'Etat, longtemps présenté comme un artisan de la «synthèse» au sein du PS.
«Je connais bien son parcours, parcours très long, ce qui vous laisse grand espoir. [Clemenceau] n'est pas devenu président de la République, mais on peut aussi réussir son existence sans être président de la République», a poursuivi Hollande, cette fois-ci dans une allusion visant peut-être également Laurent Fabius. Dans son livre Merci pour ce moment, Valérie Trierweiler, ex-compagne du chef