Le tribunal administratif de Bastia a suivi
[ les réquisitions du rapporteur public ]
. Ce jeudi, il a annulé l’élection, en mars dernier, de l’UMP Laurent Marcangelli à Ajaccio. Les magistrats ont écarté une partie des arguments initiaux listés par Simon Renucci, maire (DVG) sortant et battu. Mais ils ont confirmé l’existence de
«manœuvres frauduleuses»
.
Un très grand nombre de procurations avait été délivré entre les deux tours du scrutin ajaccien (elles étaient passées de 1 780 à 2 380). Des dizaines d’entre elles comportaient des erreurs troublantes. Fautes dans les identités des mandants, reprises manifestement de listes d’émargement erronées, signatures non conformes, etc. Tout cela était de nature à altérer le résultat, l’écart entre les candidats au second tour (281 voix) étant inférieur au nombre de procurations litigieuses.
Le tribunal correctionnel a en revanche écarté la question du soupçon d'achats de vote et de pressions sur les mandants, le dossier du maire sortant n'avançant aucun début de preuve sur ce volet. Laurent Marcangelli peut désormais porter l'affaire devant le Conseil d'Etat. Il aura sans doute été soulagé de constater que l'ordonnance ne prononçait aucune peine d'inéligibilité. Il est rare que les électeurs, lorsqu'on leur impose un retour aux urnes, ne confirment pas le choix précédent, souvent en l'amplifiant.
Pour autant, le maire UMP n’est peut-être pas au bout