Menu
Libération
Récit

Métro Grand Paris : la RATP donne le premier coup de frein

Article réservé aux abonnés
Dix jours après les annonces du Premier ministre promettant une accélération de trois ans pour la livraison de certaines lignes du nouveau métro, la RATP reconnaît qu'elle aura deux ans de retard pour ouvrir le premier tronçon.
La RATP a annoncé le report du prolongement des lignes du métro parisien. (Photo Gonzalo Fuentes. Reuters)
publié le 23 octobre 2014 à 18h48

Malheureux télescopage. Lundi 13 octobre, Manuel Valls promettait que les lignes du futur métro automatique Grand Paris Express menant vers les aéroports seraient inaugurées en 2024 et non pas 2027 comme prévu. Trois ans d'avance, audacieux. Mais ce jeudi, la RATP a cassé ce calendrier optimiste. Confirmant les informations du Parisien, elle a reconnu que sur le prolongement de la ligne 14 vers mairie de Saint-Ouen au nord, l'ouverture en 2017 ne serait pas possible et qu'il faudrait recaler l'échéancier à 2019.

Sur son chemin, la RATP a rencontré les obstacles qui font l’ordinaire de ces grands chantiers : une mauvaise coordination avec les travaux de la CPCU, distributeur du chauffage urbain, lui-même perturbé par ceux d’autres opérateurs urbains exploitant des réseaux sous la voie publique. La régie s’est également heurtée à des recours de riverains. Enfin, elle a rencontré des difficultés pour acquérir les parcelles de sous-sol nécessaires pour creuser des tunnels.

Aléa symptomatique

Le prolongement de la ligne 14 au nord vers la mairie de Saint-Ouen, prévu de longue date, a été intégré dans le schéma d’ensemble du Grand Paris Express. Le chantier, lancé au  printemps, matérialisait le démarrage du réseau. Cet aléa, qui n’exclut pas d’en rencontrer d’autres au cours du creusement, est symptomatique des risques que prennent les politiques quand ils s’eng