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Gilles Carrez, contrit contribuable

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Le fisc reproche au député UMP de ne pas avoir payé l’ISF. Le président de la commission des finances plaide l’ignorance.
Le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez (UMP), à Paris le 22 janvier 2014 (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 26 octobre 2014 à 20h06

En matière de fiscalité, Gilles Carrez n'est finalement peut-être pas l'érudit que ses pairs décrivent. Mais il faut reconnaître que le président UMP de la commission des finances de l'Assemblée nationale apprend vite. Comme Mediapart l'a révélé samedi, le député du Val-de-Marne encourt un redressement fiscal en raison du non-paiement de l'impôt sur la fortune. En clair, il a appliqué à la maison qu'il possède avec sa femme au Perreux, via une société civile immobilière (SCI), un abattement de 30%.

Problème : les résidences principales détenues par une SCI ne peuvent faire l’objet d’une telle réduction. Or, en se l’appliquant, Gilles Carrez a diminué, à tort, la valeur taxable de sa maison au-dessous du seuil des 1,3 million d’euros prévu par la loi pour être assujetti à l’ISF.

Auteur. Pour rappel, c'est le gouvernement Fillon qui avait décidé en 2011 de relever ce seuil de 800 000 à 1,3 million. Gilles Carrez, alors rapporteur du budget, était l'un des tout premiers défenseurs de ce rehaussement. Il était même l'auteur de l'amendement, en 2007, qui a fait passer de 20% à 30% l'abattement sur l'ISF pour résidence principale…

Sa mésaventure fiscale révélée, le fautif a fait de l'ignorance sa principale ligne de défense. «Il semblerait que quand vous êtes propriétaire en SCI vous