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Jean-Louis Debré se dit hostile à tout changement de Constitution

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Le président du Conseil constitutionnel répond notamment à ceux qui, comme Jean-Luc Mélenchon, appellent à une VIe République.
Jean Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel, rue de Montpensier à Paris, en octobre. (Photo Eric Feferberg. AFP)
par AFP
publié le 27 octobre 2014 à 17h52

Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, se dit lundi hostile à tout changement de Constitution en réponse à ceux qui appellent à une VIe République et se défaussent de leurs responsabilités selon lui.

«Il s'agit là d'un petit jeu très français qui consiste pour les hommes politiques à ne pas s'interroger sur leurs responsabilités et à mettre en cause le fonctionnement des institutions», dénonce-t-il dans un entretien à la revue Acteurs publics publiée lundi.

«Les politiques devraient mesurer leur part de responsabilité dans la dérive actuelle de nos institutions», répond-il à ceux qui, à gauche notamment, en appellent à une VIe République.

«Heureusement que nous avons ces institutions ! Turbulences politiques, impuissance des politiques à résoudre la crise financière, économique et sociale, tyrannie de l'instantané qui fait que la moindre élection locale a des conséquences nationales, interrogations sur "qui décide", "qui a le pouvoir", tensions internationales... Et malgré tout cela, les institutions sont toujours debout», se félicite-t-il.

Jean-Louis Debré, dont le père Michel a rédigé la constitution de la Ve République, juge que celle-ci a déjà «beaucoup trop changé» et que «la technocratie administrative est livrée à elle-même parce que trop souvent,