Les ciseaux sont prêts. Le Sénat, désormais à droite, s’apprête à redécouper comme il le souhaite la carte territoriale. A l’Assemblée, 13 régions avaient été dessinées par les députés. En commission spéciale, c’est une carte à 15 régions que les sénateurs ont choisi de sortir : le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées resteraient distincts ; l’Alsace ne se marierait pas avec la Lorraine et Champagne-Ardenne.
Volet. Mais avant de confirmer ce nouveau découpage, les sénateurs vont écouter Manuel Valls. Invité par Gérard Larcher, nouveau président UMP de la Haute Assemblée, le Premier ministre doit ouvrir cette deuxième lecture du premier volet de la réforme territoriale. Avant les sénatoriales, le texte avait déjà été rejeté au Sénat. Les députés l'ont ensuite vite rétabli. A droite, on attend de Valls qu'il «clarifie un texte conçu dans une improvisation totale et avec des contradictions extraordinaires», réclame le président du groupe UMP, Bruno Retailleau. «Il faut qu'il réaffirme qu'il n'est pas opposé aux grandes régions dotées de compétences stratégiques», poursuit-il, promettant de «réaffirmer le rôle des départements et celui des communes, afin d'avoir un texte décentralisateur et non centralisateur». A gauche, on veut voir le chef du gouvernement «tracer de grandes orientations» en plaçant en haut de la chaîne territoriale des «régions stratèges».
La droite, Larcher en tête, insiste même