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Libération

Bygmalion : les juges s’incrustent à nouveau au siège de l’UMP

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publié le 29 octobre 2014 à 21h16

L’UMP est à nouveau dans le viseur des juges qui enquêtent sur le financement de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy. Après celle ordonnée fin mai, une seconde perquisition a eu lieu mercredi au siège du parti. Cette opération de police intervient dans le cadre de deux informations judiciaires distinctes, ouvertes par le parquet de Paris : l’affaire Bygmalion et l’enquête sur le paiement par l’UMP de pénalités qui avaient été infligées au candidat battu, ses comptes de campagne ayant dépassé le plafond autorisé.

Dans le dossier Bygmalion, le plus explosif, six personnes ont déjà été mises en examen, dont trois ex-cadres de l'UMP. Les juges du pôle financier cherchent toujours à comprendre comment la campagne de 2012 a pu coûter plus de 40 millions, soit le double du plafond légal autorisé. Ils tentent surtout de déterminer qui a donné son feu vert à une telle débauche au sein du parti. A droite, cette nouvelle perquisition intervient dans un contexte délicat. En campagne pour la reconquête du parti, Sarkozy doit faire face aux critiques de plus en plus nombreuses au sein de son camp. «Bygmalion, il faudra y répondre», a ainsi tonné le député de la Drôme Hervé Mariton, outsider dans la course à la présidence de l'UMP, qui dit ne pas croire l'ancien chef de l'Etat quand ce dernier affirme avoir appris l'existence de Bygmalion bien après la campagne.

A la mi-octobre, Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne de 2012, a claqué la porte de l’