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Sivens : comment les écolos n’ont pas laissé passer

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De dimanche à mardi, les écologistes ont choisi la riposte graduée pour ne pas laisser les médias et les socialistes se désintéresser de la mort de Rémi Fraisse.
Cécile Duflot et Emmanuelle Cosse, en août à Pessac. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
publié le 29 octobre 2014 à 12h59

Ils y sont allés fort. Si fort que ce mercredi matin encore, le Premier ministre, Manuel Valls, a qualifié d'«excessifs» les reproches formulés la veille par les écologistes. Et pourtant, si Cécile Duflot, Emmanuelle Cosse et José Bové ont été si durs avec l'exécutif mardi matin en pointant l'absence de «compassion» après la mort du jeune Rémi Fraisse, opposant écolo au projet de barrage du Sivens - ce qui leur a valu d'être accusés de «récupération politique» par certains socialistes et à droite - c'est le fruit d'une stratégie destinée à éviter que le sujet soit trop vite zappé. Et le risque de bavure des forces de l'ordre étouffé. Retour en quatre actes sur l'offensive écologiste.

Acte 1: le communiqué

Dimanche, lorsque l'annonce est faite qu'un corps a été retrouvé «dans la forêt» sur le site du projet, les écologistes attendent d'en savoir plus avant de réagir. La veille, plusieurs de leurs militants et élus – dont l'eurodéputé José Bové – ont participé à la manifestation des opposants au barrage. «On est resté d'une très grande prudence», fait remarquer la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), Emmanuelle Cosse à Libération. L'étudiant en botanique décédé est le fils