Il existe un monde merveilleux. Un monde où la France serait la championne d'Europe, et la quatrième du monde (1). Un monde où la confiance serait enfin «revenue», où les chefs d'entreprise auraient le sourire aux lèvres. Un monde enfin où le citoyen payerait ses impôts sur son smartphone, avec la même frénésie que pour une partie Candy Crush. Ce monde serait à nos portes. Si, si. Au 55, rue du faubourg Saint-Honoré, Paris VIIIe, exactement. Pour s'en persuader, François Hollande a convié ce jeudi matin les journalistes et une centaine de chefs d'entreprise au palais de l'Elysée.
Il y a dix-huit mois, le chef de l’Etat avait promis le «choc de la simplification». Aujourd’hui c’était l’heure de la messe d’autocélébration. Presque deux heures et demie de cérémonie. Et comme le sujet est pour le moins indigeste (rien de mieux pour endormir une salle que l’énumération des autorisations administratives pour une mise en chantier d’un immeuble) les équipes de l’Elysée ont opté pour les grands moyens. La salle des fêtes ressemble à un plateau télévisé de «Ça se discute». Sauf que Jean-Luc Delarue est cette fois-ci une dame blonde censée servir les plats, sans mettre une miette sur le tapis. Et que sur l’estrade, ce ne sont pas des anonymes qui racontent leur expérience de vie, mais la moitié du gouvernement venu vanter l’onde du «choc».
George Sand et Clemenceau
L'animatrice commence par une citation de George Sand («Le vrai est trop simple, il faut y arriver toujours par le compliqué.») et