Une partie inattendue de Stop ou encore se joue à Paris autour du projet de la tour Triangle. Au Conseil de Paris des 17 et 18 novembre, le vote d'une délibération technique déterminera la poursuite, ou pas, de ce programme. En cas de vote négatif, six ans d'élaboration de cet immeuble inédit, dessiné par les Suisses Herzog et De Meuron, passeront à la trappe.
A ce jeu, certains joueurs sont dans leur rôle. La maire socialiste, Anne Hidalgo, défend ce bâtiment de bureaux de 180 mètres de haut qui doit prendre place sur le site du parc des expositions à la porte de Versailles. Elle y voit une illustration du dynamisme économique et urbanistique de la capitale, reprenant en cela la position de son prédécesseur, Bertrand Delanoë, qui avait lancé Triangle à grands coups de trompette en 2009.
Très cohérents aussi, les Verts, qui n'en veulent pas. Opposés aux tours en général et à celle-là en particulier, ils se battent depuis cinq ans contre sa construction, réitérant leur veto dès les premières délibérations en 2011. Pendant la campagne des municipales de mars 2014, ils ont conclu un accord électoral avec les socialistes laissant à part ce point délicat. Chacun a admis que les écologistes conserveraient leur liberté sur ce dossier. «Mes adjoints verts n'ont pas à avoir de discipline de vote sur ce sujet, justifiait la maire, la semaine dernière, lors d'une rencontre avec la presse. Leur position est suffisamment claire.»
Du coup, le sort de la tour est en