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Récit

Bruno Le Maire : et si c’était (presque) lui

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Parti de loin, l’outsider est parvenu à faire douter les sarkozystes du succès de leur mentor à l'UMP.

Le candidat à la tête de l'UMP à Royan, le 20 août. (Photo Théophile Trossat)
Publié le 03/11/2014 à 20h06

A force de revoir leurs ambitions à la baisse, les plus ardents soutiens de Nicolas Sarkozy vont finir par se faire de grosses frayeurs. Interrogés sur le score espéré par leur mentor lors de l'élection à la présidence de l'UMP du 29 novembre, Laurent Wauquiez et Guillaume Peltier, piliers de la droite sarkozyste qui «assume ses valeurs», ont tous deux indiqué ce week-end qu'une élection dès le premier tour de l'ancien président serait déjà un succès. Comme beaucoup de responsables du parti, ils sont surpris et contrariés par l'audience inattendue de la campagne de l'outsider Bruno Le Maire. A quatre semaines de l'échéance, plus personne ne se risque à pronostiquer un plébiscite des militants donnant plus de 80% de leurs suffrages à l'ancien chef de l'Etat.

Elliptique. «Gagner avec 60 ou 70% au premier tour d'une élection ? Ce serait une énorme victoire», assurait Peltier dimanche sur le forum Radio J. Quelques heures plus tard, sur RTL, Laurent Wauquiez était encore plus elliptique : «Un bon score à une élection, c'est un score qui gagne, c'est tout.» Le député-maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire) espère un «score large», en tout cas moins «étriqué» que celui du match Copé-Fillon en novembre 2012.

Bruno Le Maire peut au moins célébrer cette victoire : il aura réussi à transformer en vrai match cette compétition dans laquelle il ne devait faire que de la figuration au côté du troisième candidat H