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portrait

Jean-Luc Bennahmias. Addict à la politique

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Sportif et fumeur, cet ex-Vert et ex-Modem lance le Parti démocrate, seul soutien enthousiaste à François Hollande.
(Photo Olivier Monge. Myop)
publié le 3 novembre 2014 à 18h56
(mis à jour le 3 novembre 2014 à 19h16)

En 2014, année de crise à tous les étages du pouvoir, à l'âge de 60 ans, un homme politique fumant son paquet par jour, roulant à scooter depuis peu et vivant sans mandat à Marseille, fonde un parti : «Quand tu fais de la politique, mieux vaut avancer en bande…» Ainsi débute le nouveau tome de la vie de Jean-Luc Bennahmias, dont personne ne connaît la chute, au sens littéraire s'entend. Dans l'été indien marseillais, un verre de rosé à portée de main, il raconte aborder l'épreuve en sportif. Avale dix kilomètres en courant, lit l'Equipe tous les matins : «Je suis à fond.» Après quarante ans de vie politique, il dit aussi qu'il ne sait rien faire en dehors de l'écologie politique. Et qu'il ne se voit pas chercher du boulot, vu son âge et son CV.

Il en a vu de toutes les couleurs. Vert écolo jusqu'en 2007, orange Modem jusqu'en janvier, le voilà qui se rapproche de la rose fanée des socialistes. Il explique sa logique, en bafouillant un peu, l'œil bleu plissé : «Etant fondamentalement socialo-écolo-libertaire, je change l'ordre des cartes, parfois.» Comme au jeu de bonneteau. Son nouveau parti, le Front démocrate (FD), se place sur «le segment centre gauche de soutien aux réformes gouvernementales». Autant dire, dans le jargon hérité des vieux combats idéologiques des Verts années 80, à la porte de Matignon. Ex-député européen, cinq ans avec les Verts et cinq avec le Modem, Bennahmias se verrait bien ministre. Des sports, de préféren