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Libération

Remplacement des profs : des pistes pour corriger l’inégalité

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Un changement dans l’allocation des moyens aux établissements est à l’étude.
publié le 4 novembre 2014 à 20h06

Ici un collège où un prof de maths manque et où il est remplacé le jour suivant, car l’académie a des ressources et souvent aussi parce que les parents font tout de suite pression. Là, une classe de CP où l’instit, malade, n’est pas remplacé pendant dix jours, car l’académie est à l’os, n’a plus de remplaçant et ne trouve pas de contractuels, personne ne voulant venir y travailler… Ici encore, une école où les familles font des pieds et des mains pour inscrire leurs enfants, avec une équipe stable et des profs plutôt chevronnés. Là, une école fuie par les parents convaincus que le niveau est désastreux, avec des instits débutantes et pressées d’en repartir…

Plus personne ne le conteste : le système scolaire français est l’un des plus inégalitaires qui soit. Non seulement, il peine à faire réussir les enfants les plus fragiles, mais il creuse les inégalités de départ, essentiellement sociales et territoriales. Face à ce constat pointé dans toutes les enquêtes, depuis quelques années, les autorités tentent de trouver une solution : comment rétablir davantage de justice, en finir avec un système à plusieurs vitesses qui laisse beaucoup trop d’enfants au bord de la route ?

Taureau. Après Vincent Peillon, le premier ministre de l'Education de la présidence Hollande, Najat Vallaud-Belkacem affirme vouloir prendre le taureau par les cornes. Elle a annoncé qu'elle allait revoir le système d'allocation des moyens - essentiellement la répartition du