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Analyse

Hollande attend le printemps pour une éclaircie

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L’Elysée prévoit de faire le gros dos encore quelques mois et d’engranger des résultats avant l’été. Optimiste?
publié le 4 novembre 2014 à 20h06

François Hollande n'a toujours pas lâché son originel optimisme. Question de tempérament et de posture tactique. A ses visiteurs, le chef de l'Etat reconnaît volontiers que les «six prochains mois» seront «encore durs». En gros, il ne voit pas de grande amélioration du climat politique et économique jusqu'au vote de la loi Macron dans les premiers mois de l'année 2015. Mais, ajoute-il, très vite, «les premiers résultats économiques viendront au cours du deuxième semestre 2015». Par quelle magie ? Le Président table sur les effets cumulés de la baisse des taux d'intérêt, de la chute de l'euro (et donc de son effet dopant sur les exportations) et d'un petit redémarrage de l'Allemagne. Mais surtout il espère bien engranger, courant 2015, les premiers dividendes de son pacte de responsabilité et des 41 milliards d'euros de baisse de charges. Demain soir, à l'occasion de sa première émission télévisée devant les Français, François Hollande devra trouver un subtil entre-deux : tracer une perspective donnant quelques motifs d'espoir sans pour autant promettre ce retournement de conjoncture, qu'il a déjà annoncé, en vain, trop de fois.

Non-retour. Un message de remobilisation à prendre avec des pincettes. Car à l'Elysée, on sait très bien que l'année 2015 sera celle de tous les dangers. A la fois économiques et politiques. Un secrétaire d'Etat pronostique même un possible non-retour : «Si on ne commence pas à affich