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Désintox

Sarkozy et les «30% d'enseignants en moins», une histoire sans fin

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Retour sur une proposition de l'ancien président annoncée, puis démentie, puis confirmée, puis oubliée...
Nicolas Sarkozy en meeting à Saint-Cyr-sur Loire, le 15 octobre. (Photo Guillaume Souvant. AFP)
publié le 4 novembre 2014 à 11h32

En politique, une formule simple, qui claque, c’est utile pour chauffer une salle dans des meetings. Mais ça peut finir par devenir embarrassant. L’équipe de Nicolas Sarkozy doit en savoir quelque chose, depuis que le candidat s’est entiché tout seul de la promesse intenable de supprimer 30% des profs en France. Une promesse à laquelle il s’accroche, par démagogie ou orgueil, obligeant son staff à de cocasses revirements.

Episode 1. Sarkozy ressort une ancienne promesse de campagne d’augmentation du temps de travail des professeurs

Pour son retour à la politique dans le cadre de la course à la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy a ressorti de sa besace une proposition de campagne de 2012 : il défend une augmentation du temps de travail des enseignants, en contrepartie de quoi il annonce qu’il augmentera aussi leur rémunération.

Le 6 octobre, à Vélizy, l'ex-Président dit ainsi : «Il faut augmenter de 30% le temps de travail des enseignants, et de 30% leur rémunération.» Ajoutant qu'il fallait poser la question de la baisse des effectifs dans l'Education nationale. Sans plus de précisions.

Episode 2. Sarkozy propose de supprimer 30% des professeurs

A Toulouse, le 8 octobre, Nicolas Sarkozy va beaucoup plus loin : «30% d'heures en plus pour les enseignants, 30% de rémunération en plus pour les enseignants et 30% d'enseignants en moins: cela me semble une politique adaptée à la situation que connaît notre pays.» 30%, 30%, 30%, c'est joli. Ça fait penser à un autre slogan sarkozyste (totalement inapplicable lui auss