Chaque soir plus offensif, Bruno Le Maire s'est voulu particulièrement virulent devant ses sympathisants rassemblés à la Mutualité ce mardi soir. Comme s'il voulait gommer l'image d'énarque distingué qui lui colle à la peau, il a lourdement insisté sur sa volonté d'incarner une vraie droite qui ne fait pas «une politique de gauche» après avoir gagné les élections. Il a promis d'en finir avec trente années de «manque de courage» qui expliquent, selon lui «l'impuissance à réduire les déficits et à faire baisser le chômage».
Surtout, Le Maire s'est présenté comme l'antisarkozy : «le 29 novembre prochain, vous ne choisissez pas le futur candidat à l'élection présidentielle […], pas un sauveur ou un recours derrière lequel tout le monde devrait se ranger comme un seul homme». Contrairement à Sarkozy, il n'est pas candidat «pour faire du parti un marchepied pour une ambition présidentielle personnelle». Pas candidat non plus «pour tout changer et que finalement rien ne change !» Il dénonce comme une «folie» le projet de construction d'un nouveau parti : «Allons-nous perdre notre temps à faire de la cuisine politicienne ? […] Pourquoi saborder un parti qui vient de gagner les élections municipales et de remporter le Sénat ? Pourquoi effacer les douze mois de travail qui ont été nécessaire