Bruno Le Maire voulait démontrer mardi soir, dans la mythique salle parisienne de la Mutualité, qu’il jouait désormais dans la cour des grands. Devant plus d’un millier de sympathisants, entouré d’une bonne trentaine de parlementaires installés à ses côtés, le candidat à la présidence de l’UMP a donné un meeting très professionnel, sur une large scène soigneusement éclairée, devant un vaste fond bleu roi frappé du slogan de la soirée en lettres géantes : «le renouveau, c’est Bruno».
Particulièrement offensif contre Nicolas Sarkozy, Le Maire a montré, accessoirement, qu'il est capable de mobiliser les donateurs pour financer une telle soirée. Engagé depuis près de six mois dans une campagne à haut rythme, il a plus de 70 réunions publiques au compteur. Ce marathonien, élevé comme Sarkozy à l'école chiraquienne, envisage la politique comme «un sport de haut niveau». «Et à ce niveau-là, il est désormais le seul de sa génération à avoir fait ses preuves » s'enthousiasme l'un de ses proches.
«Nouvelles têtes, nouvelles pratiques»
A trois semaines de l'élection à la présidence de l'UMP, les élus qui ont choisi de Le Maire se prennent à rêver. Certains placent la barre très haut, comme le député Franck Riester qui ose envisager que Sarkozy soit contraint d'en passer par un deuxième tour pour gagner une élection qu'il imaginait comme un plébiscite. Très engagé au côté de l'ex-ministre de l'Agriculture, le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère rapporte que dans certains départements, des responsables de l'UMP en