Comme un message subliminal. François Hollande aura attendu de sombrer dans des abysses d'impopularité avant d'accepter, pour la première fois, d'échanger avec des Français sur un plateau de télévision. Ce jeudi soir, ils seront quatre (un patron de PME, un jeune, un retraité et une femme) à pouvoir interpeller ce président tant décrié, au nom d'une France engluée dans une crise qui paraît sans fin. La droite n'attend plus rien de ce chef de l'Etat à qui elle n'a jamais reconnu la moindre légitimité. Et la gauche (lire ci-contre) se demande si elle doit encore espérer quelque chose d'un Hollande qui vient de passer deux ans et demi à l'Elysée à ne surtout pas lui parler.
«Tout Retricoter». Le chef de l'Etat a attendu la mi-mandat pour accepter de tirer les conséquences de cette fracture avec l'opinion. «Il doit reconstruire ce qu'il a laissé se déconstruire pendant deux ans», glisse un ami. Son lien avec les Français bien sûr, mais aussi sa relation avec sa majorité. «Il faut tout retricoter», renchérit un de ses conseillers. Alors, durant l'émission, le chef de l'Etat va se munir de sa nouvelle boîte à couture pour vendre l'idée d'un «changement sans tournant». Ce «new Hollande» serait, selon ses principaux conseillers, «moins techno», «plus à gauche», «plus attentif aux questions du vivre ensemble», plus proche «des préoccupations concrètes des Français». Mais, fidèle à son