Menu
Libération
Récit

François Fillon soupçonné de haute trahison à l’UMP

Article réservé aux abonnés
Selon deux journalistes, l’ex-Premier ministre aurait rencontré fin juin le secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet, pour l’inciter à «taper vite» sur Sarkozy.
L'ancien Premier ministre, lors de la rentrée des fillonistes, le 16 septembre, à la Maison de la Chimie à Paris. (Photo Laurent Troude)
publié le 6 novembre 2014 à 20h06

François Fillon suppliant le bras droit de François Hollande d'accélérer la justice pour stopper Nicolas Sarkozy. Cette scène hallucinante inaugure le livre que consacrent deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Francis Lhomme, aux multiples affaires impliquant l'ancien chef de l'Etat (lire ci-contre). Aussitôt noyée sous un déluge de démentis, cette intervention porterait, si elle devait être jugée crédible par les sympathisants de droite, un coup fatal à l'ex-Premier ministre, candidat déclaré à la présidentielle de 2017. Depuis des mois, les amis de Sarkozy martèlent que sous ses airs d'honnête homme Fillon serait «un félon», spécialiste des coups bas. On ne lui pardonne pas d'avoir comparé à «une mafia» le parti de Jean-François Copé. Certains le voient même à l'origine de la révélation du scandale Bygmalion.

C'est au cours d'un déjeuner avec le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, que l'ancien Premier ministre aurait invité le pouvoir socialiste à «taper vite». Ce déjeuner, auquel participait également un très proche des deux hommes Antoine Gosset-Grainville, ancien directeur de cabinet à Matignon, a eu lieu dans un restaurant près de l'Elysée le 24 juin. Les trois convives ont contesté, jeudi, le récit des journalistes.

«Inimaginable». A