Renouer un lien avec les Français. Tel était le principal enjeu de cette émission. Jeudi soir, sur le plateau de TF1, François Hollande a mis du temps avant de prendre la main et de se départir d'une posture défensive. Le chef de l'Etat craignait cette confrontation en direct. Ça se sent d'entrée. Ses premiers mots vont à la famille de Rémy Fraisse. «C'est une tragédie et c'est un drame pour notre pays […]. Toute la vérité sera faite et j'en tirerai toutes les conclusions en terme de responsabilité… Je suis garant de l'apaisement.» On lui rappelle le rêve français de la campagne. «C'est quoi le rêve ? Une projection. Toute la nation doit s'élever au-delà de sa condition». Il cite Jaurès, sans le nommer, et son projet «de république sociale».
Esquive. Puis c'est l'heure du «cauchemar». Le journaliste veut l'amener sur terrain personnel. Hollande esquive, se protège derrière la «France». «Je suis un président, je dois garder une forme de pudeur. […] J'accepte toutes les critiques, j'accepte les trahisons, mais ce que je n'accepte jamais, c'est qu'on touche à la France, ce dénigrement systématique contre la France.»
Il rappelle que si le chômage ne baisse pas, il ne sera pas candidat. Mais en attendant, il veut être président «jusqu'au bout». «Jusqu'au bout, vous m'entendez, jusqu'au bout je réformerai mon pays. Au bout des cinq ans, je veux pouvoir me regarder dans une glace…» Il