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«Le format s'est refermé sur Hollande comme un piège»

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Le Président étrennait un nouveau type d'émission avec des «Français ordinaires» en intervieweurs. Pas très convaincant.
François Hollande à l'issue de l'émission, jeudi soir. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 6 novembre 2014 à 23h41

François Hollande se confrontait ce jeudi soir pour la première fois à un nouveau format d’émission, où quatre «Français ordinaires» étaient chargés de l’interroger à l’occasion de la mi-mandat. Retour sur l’expérience.

«Les conditions d’un vrai dialogue avec des Français ordinaires n’étaient pas réunies»

Christian Delporte, historien, spécialiste de communication politique.

«On savait que Hollande n’annoncerait pas grand-chose, faute de marges budgétaires, mais ce n’était pas l’objet. Quand on fait une émission «opération proximité», «reconquête affective», il faut savoir choisir le bon format. Ici, la confusion régnait. Les conditions d’un vrai dialogue avec des Français ordinaires n’étaient pas réunies, et le dispositif gigantesque, là où il fallait de l’intimité, a compromis la stratégie de communication. Hollande a évité le clash avec ses interlocuteurs mais, du coup, les échanges, ternes, ne lui ont pas permis de surprendre, de marquer les esprits, de donner un visage nouveau. Pas de dérapage, mais pas de relief non plus. Bref, peu de choses à retenir. De toute façon, une émission ne change jamais à elle seule le regard de l’opinion.»

«Construction boiteuse, scénographie hasardeuse»

Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, service Ecrans-Médias de Libération

«Les frites et la pluie. C'est malheureusement sans doute les seules choses qu'on retiendra de cet En direct avec les Français tant la forme de l'émission était bancale: une première partie à velléité intimiste (comprenez Julie Gayet et scooter), menée par Thierry «Petite guitare qui fait pleurer dans 7 à 8 et le