Introduire une «part de proportionnelle» aux élections législatives - engagement numéro 46 du programme présidentiel de François Hollande. Cette idée de réforme a refait surface l'été dernier dans la bouche du chef de l'Etat, rappelant en août qu'il y était «prêt», à condition de diminuer dans le même temps le nombre de députés.
En coulisse, l'entourage du Président a testé plusieurs options. Pour satisfaire de potentiels alliés écologistes, centristes ou communistes. Mais avec une contrainte majeure : l'urgence. Pour instiller une dose de proportionnelle et baisser le nombre de représentants de la nation à l'Assemblée, il faut redécouper les circonscriptions. Un travail long et sensible qui doit commencer - au plus tard - «au printemps prochain», a prévenu Manuel Valls en petit comité le mois dernier. «Je n'ai jamais croisé un Français dans un supermarché me demander : "eh, la dose de proportionnelle, c'est pour quand ?"» ironise le président PS de la commission des lois à l'Assemblée, le vallsiste Jean-Jacques Urvoas. Petit tour d'horizon - quand même - des options sur la table de François Hollande.
Proportionnelle à 100 % ou «intégrale»
C'est l'hypothèse la moins probable. Sous la Ve République, la seule fois où ce mode de scrutin a été utilisé, c'était en 1986. François Mitterrand, tentant de sauver sa majorité, avait alors mis de côté le scrutin uninominal pour les listes nationales. Manqué. Il se retrouve à cohabiter avec Jacques Chirac et 35 députés FN entrent a