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Libération
Décryptage

Hausses d'impôt : l’élément de langage qui pourrit la vie de François Hollande

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En septembre 2012, Ayrault annonçait que 9 Français sur 10 serait épargnés par les hausses d'impôt. Deux ans après, l’exécutif traîne cette phrase comme un boulet. C’est à la fois injuste et mérité.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault à Paris le 19 novembre 2012. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 7 novembre 2014 à 16h28

Le conseiller qui a suggéré à Jean-Marc Ayrault, un soir de septembre 2012, de vendre le budget 2013 en disant que 9 Français sur 10 seraient épargnés par les hausses d'impôt doit se couvrir la tête de cendres tous les jours. Il est le père de l'élément de langage qui, avec la fameuse «inversion de la courbe du chômage», aura fait le plus mal à la présidence Hollande.

Ce jeudi encore, lors de sa prestation sur TF1, le président de la République y a eu droit… Alors que Hollande annonce, pour la énième fois, une pause fiscale, l'intervieweur, Gilles Bouleau, lui rétorque : «Pardonnez la familiarité de ma question, mais on leur a déjà fait le coup. […] Jean-Marc Ayrault, votre ancien Premier ministre, a dit que seul 10% des Français les plus riches payeraient plus d'impôts. C'est factuellement pas très exact.» «C'est même faux», renchérit Yves Calvi. Laissant Hollande répondre que «ce n'est pas tout à fait faux»… Ce qui est une manière de concéder que ça l'est en partie.

L’amusant dans cette histoire de communication politique, c’est que ce retour de bâton est à la fois injuste et mérité. Petite histoire d’un élément de langage qui se voulait trop malin et qui s’est transformé en boulet.

Le budget 2013... et le reste

Le 27 septembre 2012 sur France 2,