Pas d’armistice en vue dans l’affaire Fillon-Jouyet ou Jouyet-Fillon, selon qu’on privilégie le cœur ou la périphérie de cette affaire. Le cœur ? Le 24 juin lors d’un déjeuner, l’ex-Premier ministre UMP a-t-il demandé au bras droit de François Hollande d’accélérer les procédures judiciaires visant notamment les comptes de campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy afin d’empêcher son retour politique ?
L'accessoire : Jean-Pierre Jouyet le secrétaire général de l'Elysée a menti en changeant sa version des propos tenus, selon lui, par Fillon pendant cette rencontre. Les a-t-il exagérés ou dénaturés en les racontant à deux journalistes du Monde afin de jeter le trouble à droite ? Pour démêler les fils de cette affaire digne d'un roman d'espionnage où les deux principaux protagonistes ont des allures d'agents doubles, Libération répond à huit questions clés.
Copie. Lundi le feuilleton politico-judiciaire autour de ce déjeuner a connu de nouveaux rebondissements. La pression s'est accentuée sur Jouyet, le secrétaire général de l'Elysée. Plusieurs responsables de droite, comme Gérarld Darmanin, le porte-parole de Sarkozy, ou Bruno Le Maire ont réclamé sa démission. L'avocat de Fillon a, lui, annoncé qu'il allait demander en référé une copie intégrale de l'enregistrement de la conversation entre Jouyet et les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme telle que retranscrite en off dans leur livre Sarko s'est tuer