François Hollande a réussi une performance : nous n’attendions pas grand-chose de sa politique, il arrive à nous décevoir. Profondément. Nous voulions chasser Nicolas Sarkozy, et voici les grandes lignes de sa politique qui continuent. La règle d’or de l’austérité, l’insécurité et la violence sociale perdurent.
Avec Mitterrand, il y eut le tournant libéral de la rigueur, mais la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures, la retraite à 60 ans, les lois Auroux, le RMI plus tard…
Sous Jospin, il y eut plus de privatisations qu’avec Juppé et Balladur réunis, mais les 35 heures, la CMU, le Pacs et des régularisations de sans-papiers.
Avec Hollande, rien.
Le mariage pour tous ? Tant mieux. Des gouvernements conservateurs l’ont légalisé aussi.
Depuis deux ans et demi, les catégories populaires n’ont rien obtenu, sauf ce chômage général, qui s’allonge, qui «fout en vrac», qui brise l’avenir. Rien comme revenus supplémentaires : les hausses du Smic valent des Carambars, les hausses des petites retraites, trois paquets de spéculoos. Comme sous la droite, les chômeurs sont culpabilisés et suspects d’être sans emploi, alors que Pôle Emploi n’offre que des métiers déqualifiés, des bas salaires, des temps partiels sous-payés, qu’il faut accepter à moins d’être radié. Mais que peut-on attendre d’un gouvernement qui est ovationné à l’université d’été du Medef ?
Se loger coûte autant, les charges augmentent, mais Valls a vidé de toute efficacité l’encadrement des loyers prévu par la loi Duf