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L’Intérieur attaqué, Matignon visé

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Sivens, barrage morteldossier
Bernard Cazeneuve et, au-dessus de lui, Manuel Valls sont soupçonnés d’avoir caché des informations.
publié le 12 novembre 2014 à 20h06

Une droite qui refuse d'agonir le ministre de l'Intérieur dans l'attente des conclusions de la justice face à une gauche qui se pose de plus en plus de questions. C'est la situation paradoxale - et inconfortable - dans laquelle se retrouve Bernard Cazeneuve après les nouvelles révélations sur le déroulé du drame de Sivens (lire ci-contre). Interpellé par les écologistes à l'Assemblée nationale, le successeur de Manuel Valls place Beauvau s'est démené mercredi pour démentir, «dans les yeux», tout excès de zèle contre les manifestants antibarrage fin octobre. «Est-ce qu'il y a eu des consignes de ma part pour qu'il y ait de la fermeté dans un contexte où il y avait de la tension ? J'ai donné des instructions contraires, je le redis», a-t-il martelé. Bernard Cazeneuve réfute également tout retard dans la prise en compte de la gravité des événements : «Dès le moment où le drame a été connu, l'action publique s'est enclenchée.»

«Reproches». Sous les effets de manche, la diplomatie parallèle a commencé. Le Premier ministre a convié les présidents des groupes parlementaires écolos à petit-déjeuner ce matin. Les députés François de Rugy et Barbara Pompili ont répondu présents mais le sénateur Jean-Vincent Placé, en déplacement à Auschwitz, a décliné. Cazeneuve est, lui, chargé de déminer côté socialiste et déjeunera à midi avec une demi-douzaine de députés PS. «Il y a des reproches formulés, on voit les gen