Menu
Libération
Enquête

Balkany mineur de fonds

Article réservé aux abonnés
L’élu de Levallois-Perret est soupçonné d’avoir touché 5 millions de dollars de commission en 2009 grâce à son rôle d’intermédiaire entre Areva et la Centrafrique dans le dossier Uramin.
Le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), en février 2012. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 13 novembre 2014 à 19h46

Patrick Balkany est rattrapé par ses affaires africaines. Déjà mis en examen cette année pour «corruption» et «blanchiment de fraude fiscale», le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) voit s'ouvrir un nouveau front judiciaire. En cause cette fois : le versement d'une commission suspecte de 5 millions de dollars (3,9 millions d'euros) en juin 2009 sur fonds de contrats miniers en Afrique. Comme l'a révélé l'Obs, la Centrafrique vient de saisir le parquet national financier d'une plainte pour corruption et détournement de fonds publics, par l'intermédiaire de son avocat William Bourdon. Cette plainte, que Libération a pu consulter, vise l'ancien président centrafricain François Bozizé. Mais les investigations pourraient aussi porter, par ricochet, sur Patrick Balkany et ses relations troubles avec Areva.

Gisements. Tout commence en juin 2007, quand le groupe nucléaire, qui cherche à investir dans l'uranium, rachète Uramin pour 2,5 milliards de dollars. Cette junior canadienne possède plusieurs permis d'exploitation miniers, notamment en Centrafrique. Ce pays, l'un des plus pauvres au monde, dispose pourtant de diamants, d'or, mais surtout d'uranium. Sur les cinq gisements de Bakouma (sud-est), deux sont acquis par Uramin puis revendus à Areva. Mais, alors que la transaction est signée, François Bozizé demande subitement à disposer d'un droit d'entrée sur le gisement de Bakouma. Officiellement