Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé jeudi l’interdiction des grenades offensives qui ont tué Rémi Fraisse.
Après la mort du jeune manifestant, le ministre avait annoncé le 28 octobre la suspension de l'utilisation des grenades offensives dans les opérations de maintien de l'ordre. Une décision qui avait inquiété les forces de l'ordre. Des syndicats de police souhaitaient alors que cette décision soit temporaire, «le temps de l'enquête». «Il est fondamental que les forces de l'ordre, policiers comme gendarmes, ne soient pas privées durablement de tous les moyens adaptés à leurs difficiles missions», avaient écrit dans un communiqué commun le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), l'Unsa Officiers, l'Unsa Police et le Syndicat national des personnels de police scientifique (SNPPS). «Face à des situations d'une extrême violence, le recours à des moyens adaptés se révèle absolument nécessaire pour rétablir l'ordre comme pour protéger l'intégrité physique des policiers et gendarmes», avaient-ils ajouté.
Ils n'ont pas été entendus. «La mort de Rémi Fraisse par l'effet direct d'une grenade offensive pose clairement la question de leur maintien en service dans la gendarmerie qui en est seule dotée. Parce que cette munition a tué un jeune garçon de 21 ans et que cela ne doit plus jamais se produire, j'ai décidé d'interdire l'utilisation de ces grenades dans les opérations de maintien de l'ordre», a déclaré jeudi