Une victoire sans appel. Jeudi soir, le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) a été élu à la tête de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) par 53,49% des suffrages contre 46,51% pour son adversaire, Hervé Morin, l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy. A 47 ans, il succède donc à Jean-Louis Borloo à la tête de la formation de centre droit. Officiellement, il sera installé dans son fauteuil lors du congrès de l’UDI samedi prochain à Paris.
Un congrès qui se voulait celui du rassemblement mais qui risque fort de se transformer en celui de toutes les fissures. Pas sûr, en effet, qu'Hervé Morin accepte sa défaite sans broncher. Dans un communiqué, il pointait du doigt certaines «manœuvres décrites par la presse qui ont altéré la sincérité du processus électoral». Pour lui, «l'exemplarité et l'éthique de notre famille politique qui doivent être un des marqueurs des centristes en réponse à la crise morale et politique qui frappe la France. A ce titre en ce qui nous concerne, la meilleure manière de garantir cette exemplarité et cette éthique que nous appelons de nos vœux est d'améliorer la vie démocratique interne à l'UDI ainsi que sa transparence.»
Malgré une hausse de la participation, Hervé Morin n'est pas parvenu à combler son retard sur son adversaire. La fin de la campagne électorale a été marquée par des accusations virulentes à l'égard de Jean-Christophe Lagarde à qui son adversaire reprochait d'avoir mis sur pied un système électoral