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Le secret des urnes pour la tour Triangle ?

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A quatre jours d'un vote décisif au Conseil de Paris qui risque de voir le projet annulé et pour éviter les défections, élus de droite et écologistes exigent un scrutin public.
Maquette figurant la tour Triangle, dessinée par l'agence suisse Herzog & de Meuron, au Pavillon de l'Arsenal à Paris. (Photo Joël Saget. AFP)
publié le 13 novembre 2014 à 19h59

Y aura-t-il des traîtres ? A quatre jours d'un Conseil de Paris décisif sur la poursuite - ou pas - du projet de tour Triangle, les adversaires de ce bâtiment de 180 mètres de haut prévu dans le XVe arrondissement, sont arithmétiquement en mesure de tout bloquer. L'alliance du groupe EE-LV, qui s'y est toujours opposé, des UMP, qui ont tourné casaque, et du Modem, qui se range derrière eux, dépasse la majorité. D'autant que les communistes se tâtent. Si quelques francs-tireurs de droite ne s'affranchissent pas des consignes de leur camp, c'est plié.

Du coup, se pose la question du type de vote : public ou secret ? Dans les textes, ce sont les présidents de groupe qui peuvent demander le scrutin secret à condition de représenter 30% des votants. Autrement dit, le groupe socialiste peut le faire à lui tout seul. Bien à l’abri de l’anonymat, quelques élus de droite qui admettent en privé que ce serait une bourde économique de ne pas voter ce projet, pourraient alors se lâcher. Le résultat doit se jouer à sept ou huit voix.

D'où l'accent mis sur cette affaire de vote ce jeudi matin, lors des conférences de presse préconseil où, chaque mois, les groupes politiques se succèdent devant les journalistes pour exposer leurs positions sur les dossiers qui vont être débattus. Ouvrant le bal, Eric Azière, président du groupe Modem, a confirmé l'opposition de son groupe à la tour, et dénoncé l'idée d'en voter secrètement le sort. Il se dit sûr que «s'il y a un appel au scruti