Achacun ses boulets. Alors que trois parlementaires UMP ont été épinglés jeudi par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) - parce qu'ils ont «notamment» omis des avoirs détenus à l'étranger dans leur déclaration de patrimoine -, le PS, revanchard après avoir subi les déflagrations Cahuzac et Thévenoud, a demandé illico la démission des trois élus : Lucien Degauchy, député de l'Oise, Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes et ancien maire de Cannes, et Bruno Sido, sénateur et président du conseil général de la Haute-Marne. Tandis que l'UMP est restée muette, la rue de Solférino a jugé que les parlementaires devaient fournir toutes les explications, une «nécessité morale et éthique» même s'il «appartient à la justice de faire la lumière […] et de prononcer, le cas échéant, les sanctions». Ce qui n'empêche pas le PS d'appeler les groupes parlementaires UMP à ne pas attendre pour «tirer les conséquences» des faits signalés par la haute autorité. Autrement dit, exclure les trois mis en cause de leurs rangs à défaut de pouvoir les contraindre à démissionner, comme le PS en a fait l'expérience fin août avec Thomas Thévenoud. «Pour moi, c'est très très clair, ces gens-là doivent démissionner immédiatement», a affirmé Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF. En vertu des lois sur la transparence de la vie publique d'octobre 2013, le fait pour un député d'omettre de déclarer une partie substantielle de
Récit
Coincés pour leur trésor pudique
Article réservé aux abonnés
publié le 14 novembre 2014 à 19h56
Dans la même rubrique