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Libération

Les candidats de l’UMP attendus à l’oral des anti-mariage pour tous

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publié le 14 novembre 2014 à 19h56

Ce sera leur figure imposée. Pour l’unique fois de la campagne, les trois candidats à la présidence de l’UMP vont se retrouver samedi à Paris à l’invitation de Sens commun, minimouvement issu de la Manif pour tous et affilié à l’UMP. Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton seront priés de dire combien leur est chère la famille traditionnelle et, plus délicat, de détailler ce qu’ils comptent faire de la loi sur le mariage pour tous si la droite revient au pouvoir. Les trois candidats se plieront successivement à vingt minutes de questions-réponses.

«On n'est pas monomaniaques sur le mariage», jure Madeleine Bazin de Jessey, 25 ans, porte-parole de Sens commun. La première question portera toutefois sur la loi Taubira. Un sujet évidemment crucial pour les 5 000 membres de Sens commun, qui feront partie des 268 341 adhérents UMP à pouvoir voter le 29 novembre. Mais si Mariton, infatigable détracteur de la loi Taubira, jouera à domicile, la partie est loin d'être gagnée pour Le Maire et Sarkozy.

Le député de l'Eure s'est abstenu sur le texte au printemps 2013 et a déjà dit qu'il ne comptait pas le détricoter. Cette semaine, il a aussi proposé de rajouter dans la loi «qu'il n'y a pas de droit à l'enfant», et donc de réaffirmer l'interdiction de la PMA pour les couples homos et de la GPA - deux éléments qui ne figurent pas dans le texte.

Ses lieutenants louent sa clarté. Façon de pointer les réponses évasives de Sarkozy qui demande qu'on lui laisse du temps