Ils étaient près de 500, réunis samedi dans une salle du XVe arrondissement de Paris. De tous âges, hommes et femmes à l'allure banale, ils avaient répondu à l'invitation du Bloc identitaire, organisateur des Assises de la remigration autour de l'idéologue Renaud Camus. Le groupuscule d'extrême droite présidé par Fabrice Robert a placé au cœur de son discours le concept de «remigration», présenté comme l'«antidote» au «grand remplacement» de la population française par une population immigrée, dénoncé à la tribune par la petite dizaine d'orateurs: outre Camus et Robert, le député Jacques Bompard, ex-FN et patron de la Ligue du Sud et l'ancien cadre dirigeant du FN, Jean-Yves Le Gallou, figure du très racialiste Grece (Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne), y sont allés de leur petite pierre à l'édifice. Le mouvement fait de plus en plus parler de lui, obligeant un FN pas toujours très à l'aise avec ces franges plus extrêmes que lui à se positionner. Jusqu'à Marine Le Pen obligée de clarifier sa position.
Pour l'ex-FN Bompard, à la tribune samedi, il s'agit de lutter contre «l'islamisation des Français», alors que le pays est «envahi officiellement par plus de 200 000 immigrés chaque année [le chiffre de l'immigration légale, ndlr]». Le Gallou affirme, lui, que «des mutilations sexuelles, il n'y en a pas seulement au Mali, mais aussi à Montreuil [ville de Seine-Saint-Denis où réside l