Bruno Le Maire n'a pas boudé son plaisir, ce mardi soir à Neuilly-sur-Seine. Il n'était sans doute pas de théâtre plus approprié que la ville de Nicolas Sarkozy pour donner son one-man-show parfaitement rodé. Il en est à la 87e représentation de «l'homme du renouveau», celui qui promet «la vérité» sur «les scandales financiers» et «le courage», enfin, d'imposer les réformes trop longtemps repoussées. Environ 300 militants sont venus entendre le candidat à la présidence de l'UMP dans un cinéma de quartier. Dont Jean Sarkozy, élu du canton et responsable local du parti. Parfaitement aimable, le fils de l'ex-président a tenu à l'accueillir en bon républicain. Il est vrai que son absence risquait d'être interprétée comme une manifestation de l'exaspération, ou pire de l'inquiétude, des sarkozystes face à l'audience de ce challenger qu'ils n'avaient pas vu venir.
Se félicitant de la «bonne tenue de cette campagne» et soulignant combien il était «important d'offrir l'image d'une famille politique qui n'a pas peur de la confrontation», Jean Sarkozy s'est abrité derrière l'inusable formule selon laquelle «ce qui nous rassemble est tellement plus important que ce qui nous divise». Comme tout le monde à l'UMP, il veut oublier la guerre civile qui a mis le parti à feu et à sang en 2012. D'autant qu'il y a joué un rôle non négligeable : en affichant très clairement son soutien à Jean-François Copé, il avait servi l