C'était bien la peine de prendre le large pendant dix jours en Océanie ! A peine rentré d'un long voyage présidentiel, François Hollande a retrouvé ses réflexes de maître ès tambouilles socialistes. Jeudi matin en Conseil des ministres, il a recadré son secrétaire d'Etat, Thierry Mandon, coupable d'avoir souhaité publiquement une primaire ouverte à gauche en vue de 2017, y compris pour le président sortant. Pour Mandon, qui assure ne rouler pour aucun candidat putatif, c'est une «affaire de convictions». Revue de détails.
Une coalition hétéroclite de pro-primaire
L'aile gauche du parti, qui voit dans la primaire une occasion supplémentaire de défendre une ligne alternative au hollandisme - soit une primaire d'orientation, à la mode de celle de 2011 -, n'entend pas laisser l'exécutif et la direction du parti s'asseoir sur cet acquis démocratique sans rien dire. D'autant que les statuts du PS prévoient explicitement la désignation du candidat à la présidentielle lors d'une primaire organisée «par les formations politiques de gauche qui souhaitent y participer». «La primaire est valable pour les sortants, a donc asséné Benoît Hamon jeudi matin. Quand on a initié l a primaire, l'objectif était qu'il n'y ait pas des moments où cela soit à géométrie variable.»
«La monarchie a bien été abolie, non ?» interroge Arnaud Leroy, député proche d'Arnaud Montebourg, pour qui la primaire «doit faire partie du package décidé au congrès» du PS en juin 2015.
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